Les banques alimentaires restent l’une des meilleures solutions pour valoriser les invendus et limiter le gaspillage alimentaire.
Le caractère noble du produit est ainsi conservé, ce qui n’est pas le cas des filières actuellement privilégiées (méthanisation et compostage) qui dégradent la valeur intrinsèque de ces produits.
Si le gaspillage alimentaire est très médiatisé en bout de chaîne c’est-à-dire chez les enseignes de distribution, dans les cantines ou encore dans nos poubelles, n’oublions pas que le plus gros des volumes est généré en amont, lors de la production même des aliments (secteur primaire : au niveau de la récolte) et lors de leur transformation (usines de conditionnement, de préparation).
En effet que savez-vous des fruits tombés de l’arbre et laissés pour compte ? De ceux qui sont écartés pour mauvais calibrage, imperfections esthétiques, et ne touchent jamais l’étal ? Des produits dont le seul défaut est une étiquette mal collée et qui terminent à la benne ? Des centaines de milliers de tonnes sont concernées !
Si l’on veut véritablement lutter contre le gaspillage alimentaire, il faut s’attaquer aux invendus amont, où là aussi, la valorisation en tant que produit noble est la meilleure des options.
Les banques alimentaires ont évolué et s’appuient aujourd’hui sur des ateliers de fabrication qui permettent d’utiliser des fruits et légumes de seconde zone ; des acteurs émergent pour déconditionner et reconditionner à façon ; d’autres s’organisent pour mettre en place les réseaux logistiques nécessaires à la complexité de ce nouveau marché et à sa saisonnalité ; des outils apparaissent pour garantir la traçabilité des flux de ces déchets qui n’en sont pas …
Les solutions sont là, multiples, diffuses mais bien existantes : à nous, acteurs de l’économie circulaire, de les mettre en musique !