TSUU : Transformer les déchets en ressources

La gestion des textiles sanitaires à usage unique (TSUU), tels que les couches, lingettes et protections périodiques est une des prochaines cibles pour les acteurs du recyclage et de l’économie circulaire en France. Alors que la filière se prépare à être officiellement régulée par une filière REP (Responsabilité Élargie des Producteurs), plusieurs défis et opportunités émergent pour améliorer le traitement de ces déchets.

Un gisement en forte croissance

Les textiles sanitaires représentent une part importante des déchets ménagers. Le papier hygiénique constitue la part la plus volumineuse de ces déchets avec 44,3% du gisement total. Tandis que les essuie-tout et couches pour bébés comptent pour des proportions respectives de 17,2% et 10,7% du gisement.

En outre, le vieillissement de la population et les habitudes de consommation entraînent également une augmentation du volume de certains TSUU, comme les produits liés à l’incontinence, qui représentent environ 4% du gisement. Face à cette hausse continue des déchets, les collectivités et les entreprises doivent trouver des solutions innovantes.

Les textiles sanitaires à usage unique

La création de la filière REP des textiles sanitaires

La mise en place de la filière REP des textiles sanitaires est en cours, avec un projet de décret présenté en consultation publique à l’été 2024.

Citeo, acteur clé dans la gestion des emballages ménagers, a déjà anticipé la création de cette filière en lançant une filiale spécialisée, Citeo Soin & Hygiène.

Le cadre réglementaire de cette nouvelle filière vise à encourager la réduction des déchets tout en responsabilisant les producteurs.

Cependant, des questions demeurent quant à la mise en œuvre effective de cette REP, notamment en ce qui concerne la fin de vie des produits souillés, difficilement recyclables.

Enjeux environnementaux et économiques

L’un des principaux défis de cette filière réside dans la gestion des déchets souillés, qui, du fait de leur composition, sont difficiles à recycler ou à valoriser.

Les lingettes corporelles, par exemple, constituent 5,4 % des déchets, mais leur recyclage est difficile en raison de la combinaison de matériaux plastiques en mélange et de résidus de matières corporelles et de produits de soin.

D’autre part, ces produits sont souvent générés de manière diffuse, ce qui complique leur séparation et leur collecte.

Il existe aujourd’hui déjà quelques solutions de recyclage des TSUU, comme pour les masques chirurgicaux, depuis la pandémie de COVID en 2020, le recyclage des essuie-mains en papier via l’industrie papetière ou encore des solutions de produits alternatifs comme les couches compostable ou les EPI lavables, qui évitent de générer une partie de cette typologie de déchets.

Il reste encore du chemin à parcourir pour trouver des solutions techniquement et économiquement viables pour l’ensemble des TSUU !

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Source :  Déchets Infos n° 282